Premiers emplois : la solution adéquate ?
L’accord estival 2017 annonçait les premiers emplois comme étant LA solution à la faible participation de certains jeunes sur le marché du travail.
L'ambition de cette mesure était, d'une part, de réduire le coût salarial de l’employeur, et, d'autre part, de maintenir le salaire net du jeune.
Bien que le cadre législatif ait été fixé depuis un certain temps déjà, la situation était depuis longtemps au point mort. Mais le silence est enfin rompu au niveau de la Dimona, celle-ci mentionnant désormais la possibilité d'avoir recours à une occupation « premier emploi ».
Grandes lignes de la mesure
Revenus du jeune
Un employeur qui engage un jeune considéré comme « jeune sans expérience professionnelle » peut lui payer le salaire brut normalement dû, réduit de :
- 18 % durant les mois où le jeune est âgé de 18 ans au dernier jour du trimestre ;
- 12 % durant les mois où le jeune est âgé de 19 ans au dernier jour du trimestre ;
- 6 % durant les mois où le jeune est âgé de 20 ans au dernier jour du trimestre.
Seuls les employeurs prévoyant le salaire minimum sectoriel et dont le secteur ne prévoit pas de salaires réduits pour les jeunes entrent en ligne de compte pour les premiers emplois.
Les jeunes de 19 ou 20 ans doivent en outre toujours se voir garantir le RMMG qui est d'application pour les jeunes ayant au moins 6 mois d'ancienneté dans l’entreprise. Les jeunes de 20 ans avec au moins 12 mois d'ancienneté doivent également se voir garantir le RMMG.
En plus de son salaire réduit, le jeune reçoit un supplément de l’employeur.
Avantage pour l’employeur
Une nouvelle dispense partielle de versement du précompte professionnel a vu le jour. L'employeur pourra, à certaines conditions, bénéficier d'une exonération de versement du précompte professionnel sur le montant qu'il paiera à titre de supplément au jeune sans expérience professionnelle.
État des lieux
Le montant de ce supplément à payer par l’employeur devrait être fixé par A.R.
Vu l'ambition de maintenir le salaire net, il s'est avéré que l’établissement d'un tableau déterminant le montant du supplément n'était pas une sinécure. L'une des pistes proposées est de combler la différence entre le salaire brut non réduit et le salaire net tel que calculé sur base du salaire brut réduit.
La différence calculée susmentionnée devrait encore être majorée d'un certain pourcentage s’il s'agit d'un ouvrier, en raison de la perte de revenus en matière de pécule de vacances.
La complexité et le caractère chronophage de cette méthode de calcul du supplément risquent très probablement d'hypothéquer l’application de cette mesure.
À ce jour, on attend toujours l’A.R. exécutant cette mesure. Les premiers emplois ne peuvent en d’autres termes toujours pas être appliqués actuellement, et ce, contrairement à ce que laisserait supposer l’indication « jeune sans expérience professionnelle » dans la Dimona…
Partager sur des médias sociaux :