Votre travailleur a-t-il participé à la grève du 13 février ?
Le mercredi 13 février était un jour de grève nationale, organisée par le front syndical. L'enjeu de cette grève ? Plus de respect et une hausse des salaires plus importante pour les travailleurs. Le travail était à l’arrêt tant dans nos aéroports nationaux que dans les ports, ainsi que dans la majeure partie du transport public et dans différents services publics et entreprises privées.
Ces actions peuvent évidemment avoir un impact sur l’organisation de votre entreprise. Il se peut en effet que certains travailleurs aient participé à ces actions ou que d'autres n'aient pas pu entamer/poursuivre leur travail en raison de ces grèves.
Vous trouverez ci-dessous, à titre de rappel, les réponses à certaines questions fréquemment posées dans ce cadre.
Le travailleur gréviste a-t-il droit à son salaire ?
Le travailleur qui s’est absenté du travail pour participer à la grève n’a pas droit à son salaire. Les travailleurs grévistes peuvent s’adresser, le cas échéant, à leur organisation syndicale pour obtenir une indemnité de grève.
Le travailleur non gréviste a-t-il droit à son salaire ?
Le travailleur non gréviste ne peut pas entamer le travail
Le travailleur non gréviste qui n'a pas pu commencer à travailler en raison du mouvement de grève, n’a pas non plus droit à son salaire (garanti). Il se peut que vos travailleurs n'aient par exemple pas pu commencer à travailler en raison d’un piquet de grève établi devant votre entreprise ou à l’entrée des zonings industriels.
Ces travailleurs peuvent cependant prétendre à des allocations de chômage si le Comité de gestion de l’ONEM donne son autorisation. Il existe une double condition liée à l’octroi de cette allocation :
- Le travailleur ne peut pas appartenir à l'unité de travail dans laquelle se trouvent des travailleurs grévistes ;
- Le travailleur ne peut pas avoir un intérêt à l'aboutissement des revendications des grévistes.
Aux travailleurs qui en font la demande, l’employeur doit remettre un formulaire de chômage C3.2-Employeur et un formulaire de contrôle C3.2A.
Le travailleur non gréviste arrive trop tard ou ne se rend pas au travail
Le travailleur non gréviste qui est arrivé trop tard ou ne s'est pas rendu au travail, en raison du mouvement de grève, ne peut pas prétendre à son salaire journalier garanti pour les heures perdues. Ce mouvement de grève a en effet été annoncé clairement via différents canaux (médias). Le travailleur aurait donc pu prendre les mesures nécessaires.
Le travailleur qui s'est vu dans l’incapacité totale d'arriver au travail aurait, du reste, peut-être pu choisir soit de prendre congé, soit de demander à faire du télétravail (occasionnel), si votre entreprise prévoyait ce genre de mesure.
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